Il peut être dû, soit à un déficit en insuline, hormone secrétée par le pancréas (on parle de DSID : Diabète Sucré Insulinodépendant), soit à une résistance de l’organisme aux effets de l’insuline (DSNID : Diabète Sucré Non Insulinodépendant).
Parfois, ces deux types de diabète peuvent se compliquer d’une acidocétose (production de corps cétoniques en quantité anormale).
Le diabète sucré est 2 à 3 fois plus fréquent chez la femelle que chez le mâle ; l’obésité est un facteur favorisant indéniable, mais certains médicaments (notamment les corticoïdes) ou hormones peuvent aussi le favoriser. En moyenne, cette maladie survient entre 6 et 10 ans.
Les premiers signes qui doivent attirer votre attention sont :
Quand la pathologie évolue depuis un certain temps, ces signes peuvent être suivis ou associés à d’autres symptômes, comme une diminution de l’activité de l’animal, l’apparition de cystites récidivantes (infections urinaires), parfois de diarrhée, de signes nerveux (démarche altérée /plantigradie).
Enfin, si le diabète n’est pas traité, on parvient à la forme acidocétosique, avec perte d’appétit, déshydratation, abattement, vomissements, respiration rapide, odeur d’acétone.
D’où l’intérêt de demander l’avis de votre vétérinairedès les premiers signes de polyuro-polydipsie.
Les symptômes évoqués ne sont pas toujours tous présents, et une prise de sang avec dosage de la glycémie, associée à une analyse d’urine, sera nécessaire pour objectiver la maladie diabétique. Parfois votre vétérinaire sera amené à réaliser d’autres analyses afin d’explorer la fonction pancréatique (dosage d’insuline), mais aussi les fonctions hépatique ou rénale, qui peuvent être altérées. Il peut aussi prescrire un culot et un ECBU s’il y a suspicion d’infection urinaire.
Remarque : chez certains chats, on peut observer une
hyperglycémie de stress parfois supérieure à 3g/l, et accompagnée d’une glycosurie ; dans ce cas, le dosage de la fructosamine sanguine permet de faire la distinction : si elle est élevée, cela signifie que l’hyperglycémie est présente depuis quelque temps, donc en faveur d’un diabète sucré.
Il repose sur deux composantes : alimentaire et médicamenteuse.
Il convient tout d’abord de faire maigrir-en douceur-les animaux en surpoids, et de faire grossir les diabétiques maigres, de façon à stabiliser le poids.On peut choisir une alimentation ménagère, mais Il existe divers aliments industriels, secs ou humides, tout à fait adaptés aux diabétiques, riches en fibres et en protéines de haute qualité, à faible teneur en sucres d’action rapide et en graisses. Un respect scrupuleux des conseils alimentaires est une des clés du traitement du chat diabétique.
Parfois, un dépistage très précoce et un régime alimentaire adapté peuvent suffire à obtenir une rémission du diabète.
Mais la plupart du temps, une insulinothérapie est nécessaire ; un suivi régulier de la glycémie (et/ou des fructosamines) est donc indispensable : votre vétérinaire mettra en place le plan de surveillance de votre chat.
Une bonne observation de votre animal (prise de boisson, prise alimentaire), et de la rigueur dans la mise en œuvre du traitement, en collaboration avec votre vétérinaire, devraient permettre de maintenir votre animal en bonne forme, et d’éviter les complications du diabète, qui peuvent être graves à court ou moyen terme : coma acidocétosique, insuffisance rénale, infections à répétition, polyneuropathie, pancréatite etc…