Pyomètre chez la chienne

Pyomètre chez la chienne

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Un pyomètre est une infection de l’utérus (étymologiquement, ce mot signifie pus dans l’utérus), qui survient en général un à deux mois après les chaleurs de la chienne. Le pyomètre est souvent consécutif à une métrite (inflammation de la paroi de l’utérus), elle-même liée à un dérèglement hormonal post-chaleurs (excès de progestérone).

NB : les injections ou les pilules contraceptives, à base de progestagènes, augmentent le taux de progestérone sanguin, et favorisent donc l’apparition d’un pyomètre, même après une seule administration. De même pour les traitements abortifs. Pour la santé reproductive de votre animal, demandez à votre praticien, qui saura vous conseiller au mieux.

Signes d’alerte Pyomètre

Votre chienne semble abattue, prostrée ; elle présente une diminution de l’appétit, voire refuse de s’alimenter ; en revanche, elle boit beaucoup plus (polydipsie) et urine plus (polyurie).

Si le col de l’utérus est ouvert, on peut observer un écoulement brunâtre ou verdâtre à la vulve de l’animal, qui le plus souvent se lèche. Si le col est fermé, pas de signes extérieurs, mais des signes généraux qui peuvent être plus marqués : possibilité d’hyperthermie (température supérieure à 39°), de vomissements, ou de diarrhée.

Diagnostic

Il repose essentiellement sur les symptômes évoqués ci-dessus, mais aussi sur un examen approfondi, avec palpation abdominale, éventuellement radiographie ou échographie pour objectiver le gonflement de l’utérus. On aura aussi recours à une prise de sang, permettant de mettre en évidence l’infection, mais aussi d’évaluer les conséquences du pyomètre (notamment sur les reins --> risque d’insuffisance rénale)

Quel traitement ?

Un traitement médical est parfois envisageable, visant d’une part à faire ouvrir le col et drainer autant que possible le pus à l’extérieur (en favorisant les contractions utérines), d’autre part à lutter contre l’infection (antibiotiques). Mais les résultats sont aléatoires, et même si on obtient une amélioration provisoire, la récidive est quasi systématique.

C’est pourquoi on préconisera en général un traitement chirurgical, qui consiste en l’ablation de l’utérus plus ou moins gorgé de pus, et des ovaires (ovariohystérectomie). En fonction de l’état général de l’animal, on mettra en place une réhydratation par voie intra veineuse, on soutiendra la fonction rénale, et on administrera des antibiotiques.

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